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Autour de Seix, l’exploitation marbrière prend son essor au XIXe siècle. Les roches, de couleurs très diverses (rouge, vert, violet, gris, bleu turquin…), sont extraites au-dessus du village et acheminées sous forme de gros blocs dans la vallée. L’un des marbres les plus prisés est le « vert d’Estours », dont le fond de couleur ivoire est parsemé de fines lignes vertes. Les blocs sont ensuite découpés à Seix en vue de leur commercialisation grâce à la scie conservée sous vos yeux, actionnée par la force du torrent, le Salat. Une première scierie existe au Pont de la Taule (en amont du village) à la fin du XIXe siècle.

Au début du XXe siècle, une scierie à bois fonctionne d’abord dans ce bâtiment, propriété des frères Dedieu, fabricants de meubles à Saint-Girons. Jean et Alfred Andreu, entrepreneurs de travaux publics de Seix, l’acquièrent en 1954. Ils la transforment en scierie à marbre en 1960, grâce au rachat d’une machine à un entrepreneur marbrier du Mas d’Azil.

Elle fonctionne cinq ans, puis ferme durant deux ans – l’exploitation du marbre connaît de grandes difficultés économiques, le marché n’est plus florissant comme au XIXe siècle. Elle reprend du service pendant un an avant de fermer définitivement ses portes en 1969.

Entre 1980 et 1983, la commune de Seix aménage le bâtiment pour y créer un centre d’accueil et de séjour, la Maison du Haut-Salat, intégralement rénové en 2019. Le marbre rouge et blanc du Pont de la Taule a permis de daller le hall d’entrée (sous vos pas) et la salle de restaurant.

Sorti de la carrière sous forme de blocs bruts standardisés, le marbre doit ensuite être débité en blocs plus petits ou en plaques, les tranches. La scierie est le lieu où s’effectue cette opération, qui « représente environ 50% de la valeur de la matière », selon Maurice Darras (1912, La marbrerie).

Le tranchage s’effectue à l’aide d’un châssis multilames : l’armure. Le principe est celui de la scie à pierre dure manuelle : le marbre n’est pas scié avec une lame dentée mais usé par le frottement d’une lame d’acier sur le service, mélange abrasif de sable arrosé d’eau. L’approvisionnement en eau est crucial, puisqu’elle sert de source d’énergie mais également de matériau pour le sciage.

Suivent ensuite d’autres étapes : débitage selon un gabarit, parfois mouluration, puis polissage et éventuellement, encausticage.

Trois personnes travaillent à la scierie et produisent également sur place du « reconstitué » à base de marbre concassé, de conglomérat et de ciment.

L’armure est ici constituée d’un bâti fixe, servant de support à un bâti mobile, qui soutient un châssis porteur de 40 lames parallèles. La force du Salat actionne quatre roues reliées entre elles par des courroies, qui créent un mouvement à la fois horizontal et vertical des lames. Le service est composé d’eau et de corindon (un oxyde d’aluminium très dur) ou de sable rouge. La vitesse de coupe est de 2cm par heure.

Le marbre est découpé en dalles de 2cm (carreaux) à 3cm (marches) d’épaisseur, que les particuliers viennent acheter directement sur place. Il provient essentiellement des carrières d’Estours et d’Escagnère (près de Couflens-de-Betmajou en vallée d’Estours).

L’exploitation commerciale du marbre s’amplifie durant la seconde moitié du XIXe siècle, mais cette activité a vu le jour bien plus tôt dans le Haut-Couserans. En effet, on retrouve des marbres de Seix, et en particulier du vert d’Estours, dans plusieurs monuments gallo-romains, comme à Saint-Bertrand-de-Comminges, dans la villa de Montmaurin ou dans celle de Chiragan (Martres-Tolosane). A l’époque romane (XIe-XIIe siècle), ils sont utilisés pour l’église de Salau ou encore pour le portail et le cloître de la cathédrale basse de Saint-Lizier. Le cloître des Augustins, à Toulouse, au XIVe siècle, et celui de Notre-Dame de la Sède à Saint-Lizier, à la fin du XVe siècle, sont construits avec des marbres seixois. Le vert d’Estours a été utilisé au XXe siècle pour réaliser le décor de la chapelle Saint-Michel-Garicoïts dans les sanctuaires de Bétharram.

L’exploitation marbrière autour de Seix prend son essor au XIXe siècle

Les roches, de couleurs très diverses (rouge, vert, violet, gris, bleu turquin…), sont extraites au-dessus du village et acheminées sous forme de gros blocs dans la vallée. L’un des marbres les plus prisés est le « vert d’Estours »

ÉpocaPrincipios siglo XXVisitawww.maisonduhautsalat.comDonde estamosMaison du Haut SalatPublicado porLe château de SeixShare

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