Si les empreintes de mains ont toujours fait parler d’elles, pour beaucoup, les quelques 140 gravures d’animaux sont le véritable trésor de la grotte.
Toutes les gravures se trouvent dans la grotte inférieure à l’exception d’un bison découvert en 2005 au fond de la grotte supérieure.
Leur disposition répond à une certaine logique (inverse à la disposition des mains). La grande majorité se concentre dans un petit diverticule situé tout au fond de la galerie appelé le sanctuaire des gravures ou le Camarin. Le panneau du Baldaquin situé entre la salle 1 et le sanctuaire des mains concentre une dizaine de figures, on trouve deux chevaux et un bovidé dans le diverticule des Oubliettes et enfin un bovidé a été gravé dans la calcite bourgeonnante de la salle 1.
Il y a eu clairement un choix des artistes dans les thèmes évoqués. On constate des récurrences plus importantes chez certains animaux. Le cheval par exemple représente environ un tiers des figures. Il est suivi par les bovinés (bison et aurochs), viennent ensuite le bouquetin et le mammouth qui représentent respectivement 10 et 4 pour cent de l’ensemble.
Le contour des animaux a été gravé à l’aide d’un éclat ou d’une lame de silex. Les traits sont simples ou parfois multiples. Cette technique a été vraisemblablement employée pour donner du volume ou rendre plus visible certaines grandes figures grâce au contraste entre la couleur terne de la paroi et la couleur plus claire du calcaire atteint par le trait gravé.
Dans la salle du sanctuaire des gravures, le foisonnement des gravures sur les différents panneaux est très impressionnant, des centaines de traits se superposent et rendent difficile la lecture des figures. Certaines se perçoivent mieux que d’autres, de nombreuses sont incomplètes et ne présentent que quelques détails anatomiques et beaucoup ne sont pas figuratives.
La découverte de plaquettes gravées dans les niveaux d’occupation Gravettien lors des fouilles Breuil en 1911-1913 a permis la datation des gravures de Gargas. Le style des animaux représentés sur le mobilier étant comparable à celui des animaux gravés sur les parois, on les attribue à la période Gravettienne. Il est tout de même convenu qu’une petite partie d’entre elles et des tracés digitaux ait été réalisée à l’Aurignacien.
La découverte en 2005, d’un bison gravé superposé à un autre peint dans le fond de la grotte supérieure a permis d’agrandir.
