L’héritier d’un nom, le bâtisseur d’une vocation médicale et républicaine
Fils unique de Dominique-Jean Larrey, Félix Hippolyte Larrey naît à Paris le 18 septembre 1808, au cœur d’une époque marquée par les bouleversements politiques et militaires du Premier Empire. Très jeune, il choisit de marcher dans les pas de son illustre père, en s’engageant avec passion dans une carrière de médecin militaire.
Brillant élève, il effectue ses études au prestigieux lycée Louis-le-Grand, puis à la Faculté de médecine de Paris, où il se distingue comme major de sa promotion. En 1828, il intègre le Val-de-Grâce, haut lieu de la formation médicale militaire. Reconnu pour ses compétences, il gravit rapidement les échelons : en 1839, il devient médecin militaire de première classe, puis, en 1841, chirurgien au Val-de-Grâce et professeur de pathologie chirurgicale à l’École de médecine et de chirurgie militaire.
Une carrière au service de la santé et de la nation
Félix Larrey poursuit son ascension : membre de l’Académie nationale de médecine dès 1850, chirurgien de l’Empereur Napoléon III en 1853, puis médecin-inspecteur général des armées en 1858. Il dirige les services médicaux lors de la campagne d’Italie en 1859, puis contribue à l’organisation sanitaire durant la guerre franco-prussienne de 1870, toujours guidé par les valeurs d’efficacité, de compassion et d’innovation héritées de son père.
En parallèle, Félix Hippolyte Larrey s’engage dans la vie politique : élu député des Hautes-Pyrénées de 1877 à 1881, il défend activement les intérêts de la santé publique, des vétérans et des institutions scientifiques. Il est également membre de l’Académie des sciences (Institut de France) en 1867, signe d’une reconnaissance rare dans les milieux scientifiques.
Un double héritage d’excellence et d’humanisme
Félix Larrey incarne la continuité d’une tradition familiale d’engagement au service de la médecine, de la science et de la République. S’il n’a pas connu les champs de bataille napoléoniens, il s’est néanmoins illustré par son rôle dans la structuration moderne de la médecine militaire française. Il meurt le 8 octobre 1895 à Bièvres, laissant derrière lui une œuvre importante, complémentaire à celle de son père.
Ne manquez pas de visiter la maison natale de Dominique-Jean Larrey, à Beaudéan !
Dans ce petit village des Hautes-Pyrénées, le musée Larrey, installé dans la maison familiale où tout a commencé, retrace la vie de ces deux grandes figures de la médecine. Vous y découvrirez un patrimoine exceptionnel, à la croisée de l’histoire, de la science et de l’humanisme.
Une visite incontournable pour comprendre l’héritage des Larrey et leur contribution à une médecine tournée vers l’autre, au-delà des frontières et des époques.
